Une héroïne et un scénario sévèrement tourmentés –
Fraiche et pétillante, Nao est une jeune anglo-japonaise qui semble tout à fait bien dans ses baskets. Pourtant, Nao est en proie à de sérieuses crises d’angoisse et de violentes pulsions morbides. Des crises qui malheureusement se combinent à des peines de cœur, à une errance professionnelle et à des questionnements sur sa famille. Bienvenue dans la vie sévèrement tourmentée de Nao.
« Le Nao de Brown » est un portrait psychologique dont le scénario est souvent aussi torturé que l’esprit de son héroïne. Car Nao cherche. Elle cherche du réconfort dans le bouddhisme, elle cherche à chasser ses pulsions à l’aide de rites mentaux et elle cherche désespérément un amoureux qui ressemble à un fantôme japonais. Mais à force de chercher, le scénario m’a souvent perdu.
Le dessin est en revanche très agréable. L’aquarelle de Glyn Dillon est vivifiante et claire. À défaut d’être tenu par l’histoire de cette jeune fille (néanmoins attachante), j’ai apprécié le travail graphique de cette BD. Une BD qui a d’ailleurs obtenu le prix spécial du jury au dernier festival d’Angoulême… mais je suis rarement d’accord avec Angoulême.
note : 5/10 dessin et scénario : Glyn Dillon en savoir plus
Difficile de se repérer au début de cet album. Dillon déstabilise fortement son lecteur
Oui, et de ce point de vue l’auteur a réussi son pari! Mais de « déstabilisé » à « paumé » il n’y a qu’un pas que j’ai malheureusement franchi à certains moments…